Performance de l’entreprise : « Performance financière ? environnementale ? sociale ? etc. » De quoi parle-t-on ? Omniprésente, la quête de performance concourt à l’établissement d’entreprises pérennes et attractives. Pour autant, la performance de l’entreprise revêt des ambigüités conceptuelles qui rendent son évaluation et son optimisation délicates. Décryptage d’un sujet aussi complexe qu’indispensable !
La performance de l’entreprise, une question économique et financière ?
Dans son acceptation première, la performance de l’entreprise repose sur la notion d’objectifs à atteindre en termes économiques et financiers. La rentabilité des investissements (Return On Investment, ROI) est devenue le critère d’évaluation de la performance des organisations. Néanmoins, comme le souligne Henri Ford « une entreprise qui ne gagne que de l’argent est bien pauvre ». Longtemps assimilée à l’appréciation de rentabilité, la performance financière témoigne d’une vision court-termisme, selon laquelle le travail est abordé comme un coût et l’emploi utilisé comme une variable d’ajustement économique, en omettant les enjeux intangibles qui s’avèrent incontournables dans une logique de développement durable de l’entreprise.
Vers une performance globale de l’entreprise…
Face aux nombreux défis sociaux et environnementaux, l’entreprise est identifiée comme un acteur central. Sa responsabilité devient le pilier de son attractivité auprès de l’ensemble de ses parties-prenantes (clients, salariés, financeurs…). Dès lors, l’appréciation de sa performance prend de multiples dimensions : la Performance sociale pour sa responsabilité envers ses salariés en matière de santé, de respect de leurs droits, de conditions de travail et d’épanouissement professionnel. La performance environnementale pour sa responsabilité envers les écosystèmes, les ressources naturelles et l’environnement ; responsabilité au cœur de laquelle se trouve les impacts positifs ou négatifs, directs et indirects, sur le monde du vivant dont l’Homme. La performance sociétale renvoie quant à elle, aux engagements de l’entreprise vis-à-vis de la société en faveur de l’éducation, de l’habitat, de l’emploi, de l’égalité, de l’intégrations… Dans cette perspective, la performance économique ne se limite plus à une performance financière : Elle s’enrichit de sa responsabilité envers son écosystème économique, autrement dit sa capacité à générer de l’activité dans des conditions épanouissantes et respectueuses de l’environnement.
La performance globale a pour objectif d’évaluer l’ensemble des impacts (positifs comme négatifs) d’une entreprise ou d’une organisation, en appréciant sa contribution à une société plus viable, vivable et durable. Interroger la performance globale revient à estimer sa valeur et son potentiel au regard de sa valeur ajoutée sociétale.
Quelle place donner à la performance financière au sein de la performance globale ?
Bien que la performance globale ne se focalise plus uniquement sur les indicateurs de la rentabilité économique, la performance financière reste un vecteur indispensable pour la pérennisation de l’entreprise, à moyen et à long terme. Dans un contexte hyperconcurrentiel, suggérant une adaptabilité permanente, la génération de ressources financières doit permettre aux organisations d’assurer leur indépendance, d’investir dans des projets moteurs, et de rétribuer ses parties-prenantes à la juste valeur de leur contribution. Dans cette visée, la performance financière est placée au service de la performance sociale, environnementale et sociétale. Elle contribue à la maximisation et au déploiement des performances extra-financières correspondant aux finalités de l’entreprise, autrement dit à sa raison d’être. Les résultats financiers ne se substituent plus aux autres performances. Ils sont un moyen et plus une fin en soi.
La QVT : un indicateur de la performance globale
Né dans les années 50, le concept de « Qualité de Vie au Travail » (ou QVT) réconcilie les dimensions économiques et sociales de la performance, en l’abordant selon une approche globale. Avec ses dimensions réglementaires, organisationnelles et culturelles, la QVT embrasse tous les champs de la responsabilité sociale de l’entreprise à laquelle s’ajoute des aspects environnementaux et sociétaux ; Par exemple, les engagements en termes d’emploi, d’égalité, d’intégrations, de conditions de travail liées à l’environnement… Liée au sens du travail, la QVT est également dépendante de la raison d’être. Elle dépend enfin de la gouvernance et du management de l’entreprise.
Son évaluation nourrit donc de nombreux indicateurs extra-financiers auxquels sont aujourd’hui attentives les parties prenantes : salariés, candidats, donneurs d’ordres, institutionnels, clients…
Au-delà des contraintes réglementaires, des enjeux de réputation et d’attractivité, l’évaluation de la QVT aide les organisations à définir leurs actions de progrès en cohérence avec leur environnement, leur identité et leurs objectifs stratégiques.
Le label EV3 vous donne les moyens d’évaluer toutes les dimensions de la QVT de votre organisation, de structurer votre démarche et de valoriser vos politiques d’entreprise.